Anne Hidalgo présente son programme présidentiel

Anne Hidalgo a présenté le 13 janvier son programme présidentiel à la presse. Retrouvez ici sa déclaration ainsi que ses 70 propositions pour la France. 

 


Seul le prononcé fait foi


 

Mesdames, messieurs,

Merci d’avoir bien voulu venir ce matin pour la présentation de notre projet pour le prochain quinquennat. J’attache la plus grande importance au travail des journalistes et je suis heureuse de vous voir pour parler aujourd’hui du fond des choses. 

Après cette présentation, je répondrai volontiers à vos questions, de manière franche et simple, comme je m’efforce de le faire habituellement. Vous jouez un rôle essentiel dans la vie politique, pour rendre compte avec professionnalisme de notre action et de nos projets. 

Je ne demande qu’une chose : c’est que, cette fois, nous abordions – j’allais dire : enfin ! – les questions qui comptent réellement pour l’avenir de la France et des Français, pour l’avenir de nos enfants, au-delà des campagnes caricaturales et obsessionnelles sur le soi-disant « grand remplacement », ou des formules expéditives et brutales qui n’ont d’autre effet que de diviser un peu plus le pays.

La vraie campagne commence maintenant, et personne ne peut prévoir ce que sera le résultat de cette élection. Les campagnes présidentielles réservent toujours des surprises et je doute que celle-ci échappe à la règle. 

C’est un fait que la gauche est en difficulté et qu’aucune candidature n’a aujourd’hui suscité un mouvement notable de l’opinion. 

Les électrices et les électeurs vont maintenant s’intéresser de plus près à nos idées, à nos conceptions et aux mesures que nous allons proposer. Ils choisiront la personne et le programme qui leur paraîtra le mieux à même de redresser le pays et de porter haut l’avenir de notre nation. 

J’ai confiance dans leur verdict et je n’espère qu’une seule chose : qu’on nous juge sur pièces, valeurs contre valeurs, projet contre projet. 

Je suis sûre que, dans ces conditions, la gauche sociale-démocrate et écologiste saura faire valoir ses idées et qu’elle montrera qu’elle est en mesure de mener la politique qui répond à l’attente du pays et qui peut rendre son avenir à notre France aujourd’hui désorientée, divisée et incertaine.

Ce projet est le fruit d’un travail mené depuis plusieurs mois, sous la houlette de Mathieu Klein, maire de Nancy, que je remercie vivement.

 

Ce travail a été réalisé par notre équipe, par celles du Parti socialiste, par les groupes parlementaires : merci à Boris Vallaud, à Valérie Rabault et à Patrick Kanner, par différents groupes de réflexion proches de nous, par les experts et les intellectuels qui nous aident. 

Il a été nourri, surtout, des centaines de consultations que nous avons pu tenir avec les organisations de la société civile, les syndicats, les ONG, les associations qui agissent et luttent dans tous les domaines de la vie économique, sociale ou culturelle, comme des nombreux voyages que j’ai pu effectuer dans nos villes et nos campagnes. 

Pour cette raison, c’est un projet riche, neuf, complet, passé au crible de l’expertise juridique et économique, et donc dûment financé : toutes choses qui le distinguent des propositions floues ou aléatoires avancées par certains de nos concurrents. 

Il couvre tous les secteurs de notre vie commune et compte 70 grandes mesures, réfléchies et détaillées. Vous les trouverez dans le programme que nous vous avons distribué : je voudrais ce matin vous en donner les principales orientations. 

 

Nous sommes partis d’une question simple : Quel avenir souhaitons-nous pour nos enfants ? Quelle France voulons-nous ? 

Je m’empresse de vous le dire : certainement pas celle d’Emmanuel Macron. 

Ce sujet est pour l’instant masqué par la crise sanitaire. Dans cette épreuve nationale, nous avons exercé notre droit légitime de critique, mais nous l’avons fait de manière toujours responsable, soucieux que nous étions de ne pas entraver les efforts collectifs pour affronter la pandémie, loin des réquisitoires partisans et des propos irrationnels que nous avons pu entendre ici et là. 

Mais cette crise est aussi un symbole du quinquennat : cette présidence n’a en rien maîtrisé les épreuves que traversait le pays.

Le président a au contraire été surpris, et mené, par les événements, quand il ne gérait pas dans la panique les soubresauts qu’il avait lui-même déclenchés. Emmanuel Macron a été élu en promettant un vaste renouveau pour la France. Submergé par les troubles, il n’en a livré qu’un maigre échantillon.

Des réformes marquées par une référence libérale dépassée et nuisible et dans la forme par une condescendance blessante, pour ne pas dire par un solide mépris, envers les plus faibles de nos concitoyens. S’il était réélu, le candidat sortant serait en mesure de démontrer sur une toute autre échelle sa vraie nature, celle d’un président lié aux puissants, affligé de penchants autoritaires. 

Nous avons connu un Président ballotté par les tourmentes de l’actualité. Son élection pour cinq années supplémentaires nous dévoilerait plus fortement encore l’homme des « premiers de cordée », celui qui néglige, selon ses propres mots « ceux qui ne sont rien », c’est-à-dire le représentant d’une politique qui favorise avant tout les plus favorisés. 

 

En fait – et les cinq dernières en sont largement responsables – la France est frappée par trois crises et, par là-même, confrontée à trois urgences : l’urgence sociale, l’urgence écologique, l’urgence démocratique. 

C’est pourquoi j’ai résumé le message de ma campagne par cette formule : je veux réunir la France dans la justice. 

C’est notre boussole, notre ligne de conduite. Elle suppose une rupture avec le cours actuel de la politique et doit préparer la société nouvelle que nous construirons ensemble. 

Mon programme est un programme de gauche, écologiste, social-démocrate, ou encore social et républicain : pour moi, c’est la même chose, qui dépasse de loin les considérations partisanes. 

La social-démocratie gouverne aujourd’hui une grande partie de l’Europe et influe directement sur l’action menée dans l’Union européenne. 

J’entretiens des relations fréquentes avec ses chefs de file et ils n’ont de cesse de nous voir gagner l’élection. La France ne doit pas rester à la traîne, mais au contraire prendre la tête de cette vaste entreprise de renouveau.   

Sans justice sociale, il sera impossible de mobiliser les Françaises et les Français pour la grande aventure qui nous attend : faire de la France le pays qui aura su rénover son modèle social, enclencher sa mutation écologique et revitaliser sa démocratie, pour que la France redevienne ce grand pays qui fasse retentir partout son idéal et soit de nouveau un exemple parmi les nations.

 

 

J’ai dit : relever le défi social.

C’est la condition de toute notre action, la condition du relèvement de la France. Il faut rendre justice aux travailleuses et aux travailleurs, qui forment les forces vives de notre économie. J’ai donc mis, en tête de mes missions, la revalorisation du travail. 

C’est le travail qui crée la dignité du travailleur, qui lui donne sa perspective, sa chance, sa possibilité de choisir sa vie. C’est le travail, qui relie à la société, qui donne sa fierté, l’estime de soi et des siens.

Pour rendre au travail sa valeur, il doit être soumis à des règles, à des lois qui protègent, qui lui donnent un sens comme il doit donner droit à une juste rémunération. Il ne doit abîmer ni les âmes ni les corps. 

La gauche, il faut l'affirmer fort, c’est le parti du travail, de sa juste rémunération, de la conquête des droits et libertés pour les salariés. 

C’est pourquoi nous proposons une série de mesures propres à reconnaître au travail sa place centrale dans la société. 

Elles portent sur le pouvoir d’achat, sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, sur les conditions de travail, sur les retraites, sur les écarts maximaux entre les rémunérations, que nous souhaitons limiter à 1 à 20 à l’intérieur des entreprises, sur le pouvoir des salariés dans l’entreprise et, plus largement, sur la condition de tous ceux qui sont ignorés, négligés, alors qu’ils assurent, notamment dans cette période de crise sanitaire, la vie matérielle du pays. 

Ce plan sera examiné et négocié dans les branches professionnelles et chaque mesure fera l’objet d’un débat ouvert avec les partenaires sociaux.  

 

Ma mesure phare : dès le début de mon mandat, le SMIC sera relevé de 15%, soit 200 euros nets par mois. 

Les autres salaires devront être revalorisés en proportion décroissante selon leur montant, jusqu’à deux fois le SMIC. Ce chiffre n’a pas été choisi au hasard : il correspond à l’écart injuste qui s’est creusé ces dernières années entre les très hauts salaires et les autres. 

Si les augmentations n’avaient pas été concentrées sur les plus aisés, mais réparties de manière équitable sur tous les salariés, les bas salaires seraient aujourd’hui supérieurs de 15% à ce qu’ils sont. 

C’est donc un rattrapage que nous prévoyons, c’est-à-dire une mesure élémentaire d’équité sociale. 

Nous rendrons justice aux premiers de corvée. 

C’est un effort demandé aux entreprises de notre pays : mais je constate que ces entreprises sont aujourd’hui confrontées à des pénuries de main d’œuvre et même, dans beaucoup de cas, à la désaffection des travailleurs pour les emplois mal rémunérés.

Il ne s’agit donc pas seulement d’une mesure de justice, mais d’une nécessité économique.

Pour les mobiliser de nouveau, la France doit reconnaître le rôle de ceux qui assurent la production et les services dont nous avons besoin. C’est une proposition juste, mais aussi crédible, parce qu’elle est utile au bon fonctionnement de notre appareil productif.

 

 

Pour répondre à ce défi social, je vous indique quelques mesures essentielles de notre programme :

  • Assurer l’égalité salariale réelle entre les femmes et les hommes et créer un congé paternité de 16 semaines dont 6 obligatoires sur le modèle espagnol 
  • Garantir à chacun le droit de construire son parcours professionnel et instaurer un compte épargne temps universel. 

Mesures très convergentes avec celles que propose le pacte du pouvoir de Vivre, comme bien d’autres de ce programme d’ailleurs.   

  • Considérer, former et rémunérer les enseignants à la hauteur de l’importance de leur mission, en démarrant par les débuts de carrière pour l’augmentation de la rémunération. La grève de ce jour sonne comme un cri d’alarme.  
  • Garantir le droit à profiter de sa retraite par le maintien de l’âge légal à 62 ans et la prise en compte réelle de la pénibilité
  • Lutter contre les déserts médicaux en recrutant davantage de médecins, d’aides-soignants, d’infirmières, de sage-femmes chaque année et en envoyant 8 000 médecins pour une année de professionnalisation dans ces déserts médicaux
  • Relancer la construction de logements sociaux (150 000 par an) et mettre en place un bouclier logement pour qu’aucun ménage ne dépense plus d’un tiers de ses revenus pour son logement
  • Garantir la pleine citoyenneté des personnes en situation de handicap : vers l’accessibilité universelle 
  • Donner aux jeunes les moyens de leur autonomie, avec un minimum jeunesse dès 18 ans et une dotation de 5000 euros à l’âge de 18 ans pour financer leurs projets professionnels et personnels

 

J’ai dit ensuite : le défi écologique. 

Là aussi, nous avons élaboré un plan complet et ambitieux de mutation écologique, de lutte pour le climat et de préservation de la biodiversité. 

Nous le savons, le dérèglement climatique fait peser une menace mortelle sur l’humanité. La transition écologique doit figurer en tête des priorités pour un gouvernement de gauche. L’écologie est un humanisme : elle suppose une politique de progrès pour tous. 

Il s’agit de transformer nos modes de production en conjuguant le mouvement civique vers une plus grande sobriété́ avec une action publique fondée sur la raison, la science et la technologie. 

Nous voulons maîtriser ensemble le redressement économique et la transition écologique en instaurant une planification, passant par une forte intervention publique. Nous devons aussi intégrer au PIB un indicateur de bien-être qui permettra d’évaluer les politiques publiques à l’aune de critères humains et écologiques. 

Il faudra des investissements publics massifs dans la transformation de nos modes de production et pour financer le choix des énergies renouvelables. 

Il faudra déployer des outils puissants pour accompagner les travailleurs, les classes moyennes et les catégories populaires qui ne peuvent payer le prix fort de cette grande transformation. 

Autrement dit, chacun le constatera nécessairement : seuls les outils de la social-démocratie sont à même de réussir cette grande transformation. L’écologie doit s’inscrire dans une ambition large, celle d’une société juste et émancipée.

En un mot, nous ne voulons pas juste l’écologie. Nous voulons une écologie juste ! 

Là aussi, une mesure phare, que nous avons appelée le tiers payant rénovation. Le vaste programme d’isolation des logements nécessaire à la lutte pour le climat se heurte aux difficultés de pouvoir d’achat rencontrées par les Françaises et les Français.

 Les ménages hésitent à engager les travaux nécessaires, parce qu’en dépit des aides prévues - qui doivent être améliorées - ils doivent supporter un « reste à charge » au coût dissuasif. 

Le « tiers payant rénovation » permettra de surmonter cette difficulté : la Caisse des Dépôts avancera l’argent nécessaire aux travaux directement auprès des entreprises qui les réaliseront. Elle se remboursera ensuite, plus tard, au moment de la vente ou de la transmission du logement par héritage.

Celui-ci aura entre temps pris de la valeur : les travaux seront ainsi gratuits dans l’immédiat, et financés ensuite au moment de la mutation grâce aux économies d’énergie réalisées dans la consommation courante, dont l’existence aura accru la valeur du logement.  

Cette mesure viendra en aide aux ménages, sans représenter un coût pour les pouvoirs publics, qui avanceront l’argent mais seront ensuite remboursés. Ainsi la France réduira rapidement le nombre de ses « passoires thermiques » et pourra réaliser au plus vite la rénovation massive de ses logements, 760 000 par an, qui les portera aux normes souhaitables d’économie d’énergie.

Pour répondre à cette urgence écologique, je porte à votre attention quelques mesures essentielles :

  • Consacrer les droits de la nature
  • Atteindre l’objectif de 100% d’énergies renouvelables
  • Garantir des mobilités durables pour tous
  • Soutenir l’installation des jeunes agriculteurs et lutter contre l’accaparement des terres et l’artificialisation de sols
  • Reconnaitre pleinement les outre-mers qui doivent être à la pointe de l’action écologique : énergies renouvelables, agriculture et biodiversité
  • Lancer quatre grandes odyssées industrielles de demain autour de l’économie de la vie correspondant aux grands besoins actuels et futurs de la société : la santé, l’énergie, la mobilité et le numérique, comme par exemple vaincre les maladies dégénératives à horizon 2035 ou atteindre l’autonomie énergétique décarbonée en 2050
  • Conditionner toutes les aides publiques aux entreprises à l’engagement d’un strict respect de critères sociaux et environnementaux, avec un remboursement en cas de violation de cet engagement.
  • Instaurer une fiscalité écologique juste

 

J’ai dit enfin : le défi démocratique.

La France traverse une profonde crise démocratique, comme d’autres pays, mais peut-être plus dans la mesure où nous sommes un peuple très politique et donc plus facilement déçu par la politique. Beaucoup de citoyens, à tort ou à raison, ont le sentiment que les décisions leur échappent, que l’avenir du pays se décide en dehors d’eux, dans les cercles des sachants et des puissants, que le fonctionnement de la vie politique ne permet pas d’organiser une véritable représentation du peuple. 

J’ajoute que le comportement récent de ceux qui nous gouvernent n’a rien fait pour atténuer ce sentiment.  

Cet état des choses favorise les réactions violentes, les montées des extrêmes, les réactions populistes ou identitaires. Il appelle une réforme ambitieuse de nos institutions. Je veux mettre fin à cette monarchie républicaine qui étouffe la démocratie française. 

Macron veut garder le pouvoir. Je veux le rendre aux Français. 

 

La présidence de la République doit jouer son rôle, qui est de fixer les grandes orientations de la vie nationale, mais elle doit cesser de se mêler de tout, laisser tout son rôle au Parlement, aux régions et aux villes, aux assemblées de citoyens et aux organisations de la société civile. 

La démocratie française doit enfin respirer. Là aussi nous proposons un projet complet de démocratisation de la Ve République. 

Une mesure emblématique : la création d’un Référendum d’initiative citoyenne, un RIC, qui permettra à un groupe de Français de déclencher un référendum sur les questions importantes qui leur tiennent à cœur. 

C’était la grande revendication des « gilets jaunes » et, au-delà des différences d’opinion, nous sommes à leur écoute. Il faudra évidemment réunir un certain nombre de signatures, se situer dans le cadre de la Constitution et des traités européens, rédiger enfin une proposition de loi, qui sera visée par le Conseil Constitutionnel et par le Conseil de la société civile que nous souhaitons substituer à l’actuel Conseil Économique, Social et Environnemental, le CESE. 

À ces conditions, le RIC deviendra un outil précieux pour exprimer les volontés de la société dans le champ politique. 

Il est urgent, à mon sens, d’organiser l’intervention des citoyennes et des citoyens dans la marche des affaires publiques en dehors des grandes élections nationales. Certains craindront des écarts populistes : c’est le contraire qui est vrai. 

 

Pour couper l’herbe sous le pied aux populistes, il faut donner au peuple de nouveaux droits, des droits directs. 

Il faut faire confiance à la démocratie. Ce nouvel outil est encadré par les règles générales du droit, et quel que soit le sujet traité, il faut tabler sur un débat public, ouvert et transparent, pour aboutir à une solution à la fois majoritaire et rationnelle.  

Pour répondre à cette urgence démocratique, je vous signale aussi quelques autres mesures essentielles :

  • Une république décentralisée aboutie qui garantit le service public dans chaque commune
  • Une justice indépendante, respectée, et qui répond aux besoins des français
  • Une pleine reconnaissance des outre-mer dans la République
  • La reconnaissance de la culture et du rôle des artistes dans le pacte républicain 
  • La limitation par la loi de la concentration des médias et de la diffusion de la création
  • Le choix d’une fin de vie digne, avec le respect absolu de la volonté de chacun
  • La lutte contre les violences faites aux femmes avec une politique déterminée dans tous les secteurs, école, police, justice, travail, logement… et un budget dédié d’un milliard.

 

Mesdames, messieurs, 

Voilà un aperçu de notre projet, évidemment bien plus complet et exhaustif que les quelques mesures que je viens d’évoquer devant vous. 

Ce projet sera le socle de la campagne que nous allons maintenant mener, avec toute notre conviction, notre énergie, et notre générosité. 

Nous ferons une campagne de cœur et de raison, fondée sur nos valeurs de justice et de liberté, axée sur les grandes questions qui préoccupent les classes populaires et moyennes et, plus largement, le peuple de France. 

Je veux réunir le pays dans la justice. 

À l’aune de cette devise, nous présenterons nos propositions sereinement, démocratiquement, en nous adressant à l’intelligence des Français. Qu’on ne compte pas sur moi pour me joindre à la cacophonie des coups médiatiques et des invectives irresponsables. 

En revanche, nous ne resterons pas inertes devant les attaques. Au contraire, nous répondrons coup pour coup, de manière à ramener le débat sur les vraies questions, celles qui commandent l’avenir de notre nation, l’avenir de nos enfants. 

Comptez sur moi pour porter haut le drapeau de la République, libre, sociale et écologique. 

Une grande aventure commence : celle des retrouvailles de la gauche qui agit avec le pays qui souffre. 

Nous allons maintenant nous battre pour convaincre les électeurs de la pertinence de notre projet et de l’urgence de l’action. Je n’aurai qu’une requête : que vous les approuviez ou non, rendre compte sans préjugé de nos intentions et de nos propositions, comme vous savez le faire. 

Recentrer le débat sur les vrais défis de la France, c’est aussi votre rôle : voilà qui rendrait un service signalé à la démocratie et à la République !

[Seul le prononcé fait foi.]